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Souza, ambassadrice de la scolarisation des filles autochtones au sein du projet Mai-Ndombe REDD+

Souza Mputikali Bina est une fille qui fait sa quatrième année d’études secondaires au lycée sainte famille d’Inongo en province de Mai-Ndombe. Elle est issue de la tribu Batwa. Son épopée idyllique commence au village Ikita sur le lac Mai-Ndombe dans la baie de Lokanga. Ce village fait partie du projet Mai-Ndombe REDD+.  

Souza a vue plusieurs de ses copines renoncer aux études et finir femme au foyer. Elle a enduré la pression de la famille et de la communauté entière pour accepter une proposition de mariage et fonder famille au point de paraitre indocile aux yeux de tout le monde au village. Une seule chose motive sa prise de position, étudier et changer le vécu quotidien de sa communauté les Batwa.  

Ne pouvant plus tenir à la pression de ses pairs pour aller en mariage, Souza a demandé à la direction du Projet Mai-Ndombe REDD+ de le transférer dans une école loin de son village, Ikita. Sa demande a obtenu gain de cause et Souza a été inscrite dans un lycée catholique ou elle poursuit ses études secondaires en pédagogie.  

Lors de la visite d’inspection du projet Mai-Ndombe Redd+ au mois de juillet dernier, par le ministre d’état en charge de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba Masudi, la détermination de Souza Mputikali a été applaudi et par plus d’une personne. Déterminée à faire de Souza une inspiration pour les autres filles faisant face au mariage précoce, Eve Bazaiba a invité l’élève à son cabinet dans la capitale congolaise, Kinshasa.  


Souza en compagnie du Ministre Eve Bazaiba


Le vendredi 16 aout 2024, Souza Mputikali Bina après un vol de plus d’une heure entre Inongo et Kinshasa a été reçu avec pompe au cabinet du ministre d’Etat Eve Bazaiba. Resplendissante dans une robe blanche parsemée des feuilles vertes qui symbolisent la forêt qui l’a vu naitre et grandir, telle une princesse, l’ambassadrice de la jeune fille autochtone arborant un sourire aux lèvres a eu un face à face avec Madame le ministre.  

Pour la petite histoire, les Batwas sont les premiers habitants des forêts de la région des Grands Lacs d’Afrique orientale composée par le Burundi, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, et la République démocratique du Congo. Ils font partie d’un groupe plus large de populations vivant dans les
Forêts d’Afrique centrale communément appelées « Pygmées ». 

Propriétaire des forêts constituant la concession de conservation du Projet Mai-Ndombe REDD+, les Batwa ont longtemps été considérés comme une classe sociale inferieure. Ils n’ont jamais obtenu d’allocations pour une meilleure santé ou l’éducation de leurs enfants ni d’autres avantages sociaux ou politiques. Ils sont laissés pour compte, dans l’impossibilité de faire face aux défis des réalités actuelles. 

Avec l’avènement du projet Mai-Ndombe Redd+ et grâce aux revenus de la vente du crédit carbone, les Batwas d’Ikita ont une école, de l’eau potable parmi tant d’autres commodités à leur disposition.  

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